Après trois journées complètes aux Philippines et un décalage horaire encore un peu présent dans nos cerveaux, nous avons baissé la garde cet après midi et avons dormi de 16h30 à… 21h. Voici l’article qui suit le réveil. Accrochez vous aux mots.
Sur l’île de Mindoro, il parait que le Typhon est passé cette nuit pour la deuxième fois.
Rien vu, peu entendu.
“En même temps, c’est normal, me dit Aurel. C’est passé à 500 bornes de là, sur l’île de Luçon et c’est plus un typhon”. Il n’empêche, je pense intimement que nous avons frôlé la mort.
Reprenons notre histoire à Manille. Après avoir parcouru des kilomètres pour trouver une station de bus pour déguerpir de là, nous voilà dans un engin frigorifié qui nous amena à Batangas, port de chargement et inversement de passagers et véhicules pour l’île de Mindoro, puis alpagués comme de bons touristes à la sortie du bus par 3 Philippins coriaces qui nous ordonnent de les suivre car le dernier bateau part dans un quart d’heure.
-Où allez vous ?
– Euh… Puerto Galera ?
(Pas vraiment d’idée sur l’endroit où nous voulions débarquer, nous donnons le nom du principal port insulaire)
Et voilà que le mec le plus insistant se charge de tout pour nous, nous achète tickets, s’affranchit des taxes, nous prend 600 Pesos et nous laisse passer le filtre, comme dans les aéroports. S’est passé 5 minutes entre la descente du bus et l’arrivée sur le port. Nous nous rendons donc évidemment compte que le type a fait absolument tout ce qu’il a voulu faire de nous, c’est à dire nous envoyer dans la compagnie de bateaux pour laquelle il travaille.
Nous allons donc embarquer pour White Beach, ce nom fait rêver, mais il parait qu’il n’y a que des resorts hors de prix. Moralité : On s’occupera de tout à l’avenir, plus aucun Philippin ne se chargera plus de rien pour nous.
Une nuit dans un village dont le nom est sujet de désaccord entre nous. L’un dit Minolo, l’autre Puerto Galera. Bref. Une nuit à nouveau hautement budgétisée qui nous fait exploser notre budget hebdomadaire fois double. Ambiance.
Ce matin, réveil sur ça :
Donc ça va.
On se rend vite compte que ce village reste un vrai coin à touristes quand on paye 10€ le petit dej. Il nous faut fiche le camps de là.
Il parait qu’à 5 km se trouve un village où la plongée sous marine est classée au patrimoine de l’UNESCO et où les logements sont abordables.
C’est parti pour une virée en tricycle (Une moto avec sidecar, ça fait 3 roues mais c’est sympa et aéré) d’un quart d’heure où la route est sublime.
Puis arrivée à Nice Côte d’Azur où tous les blancs se retrouvent dans des sports bars pour parler très fort. L’avantage : Nous écopons d’un appartement avec cuisine pour un prix relativement abordable quoi que toujours hors budget à 50 m de la plage.
Promenade, fatigue, puis dodo à 16h. Et réveil 5 heures plus tard. Moi, j’avais abandonné l’idée de me réveiller. C’est Aurel qui a réagi pour éviter de se réveiller comme des fleurs à 1h.
Anecdote amusante : Tandis qu’Aurel m’attendait dehors en fumant une clope, j’entends une jeune femme lui parler :
La jeune femme : Eh, salut, tu habites où ?
Aurel : J’habite juste là.
La jeune femme : Oh, mais salut ! Tu es très séduisant !
Aurel : Merci, j’habite ici avec ma femme.
La jeune femme : Oh, pardon, si j’avais su, je n’aurais pas flirté comme ça avec toi ! Tu me fais un câlin ?
Aurel lui fait un câlin (pas fou non plus)
La jeune femme : Tu m’embrasses ?
Aurel, à la cantonade : Claire ?!
Moi j’arrive, la pouf se casse.
Moralité : Ne laissez pas vos hommes partir aux Philippines seul. Une minute suffit pour que tout bascule.
(ou bien, seconde moralité, ne partez pas aux Philippines avec votre femme)
Il va falloir qu’on vous laisse, cette histoire palpitante m’a fatiguée. A très vite pour de nouvelles aventures de fou.
Claire