Alors voilà, l’Afrique est pour plus tard à cause qu’on a un gamin maintenant et nous avons quelques mois pour nous ressaisir (très bref résumé du palpitant et intriguant épisode précédent).
Et donc, pour le moment, il est décidé que les périples de plusieurs milliers de kilomètres en scooters japonais sont à éviter.
Car même si nous sommes des grosses quiches en bébé, au point qu’à la livraison on a du chercher sur internet un schéma explicatif pour comprendre quel bout servait à quoi, notre inconscient nous a déconseillé de le faire.
Certes, en Asie nous avons moultes fois vu des crevettes de quelques jours coincées entre papa qui conduit et maman assise derrière (avec deux ou trois autres mouflets répartis à la va-vite sur les quelques centimètres carrés de selle et de guidon restants), nous sommes nés en France et non pas sur un deux-roues, et malgré notre insouciante témérité, on va essayer de le garder en vie encore quelques années, ce petit trucs, cet accident de l’amour.
D’autant plus que connaissant nos parents, on serait déshérités avant d’avoir juste envisagé de commencer à suggérer que nous eûmes pu évoquer cette idée (en vrai on y a pensé mais leur dites pas ils ne lisent pas le blog!).
Et puis, le nerf de la guerre, comme disent les anciens. Une bouche à nourrir, et pas n’importe comment ! Ça a des goûts de luxe ces petits machins. Il paraît que l’eau doit être choisie et de super qualité nutritive, que la poudre de lait aussi
Bref c’est comme de devoir manger du Ducasse en bio et sain (car non ce n’est pas lié) en allant chez Mac Do (Mac Do mon pote, si tu envoie un chèque je mets n’importe lequel de tes concurrents à ta place et ça paiera le restau cinq étoiles de la naine).
A côté de ça rien qu’en regardant la montagne de fringues qu’on a reçu pour elle à sa naissance, on se demande si un semi-remorque ne serait pas un bon investissement. Mais derrière un scoot pas sûr que ça grimpe les côtes.
Et argh !!! En plus le semi-remorque n’a que 15 jours d’autonomie. Parait que ça grandit vite ces trucs.
Enfin, élément important dans nos réflexions, un gamin de c’t’âge, il parait que ce n’est pas fini (euphémisme poli vu que déjà ça ne sait pas bouffer tout seul ni rien faire du tout (d’ailleurs sachez-le vous qui envisagez l’achat d’un de ces bestiaux (ça aussi on nous l’avait caché)), que ça prend pas mal de temps, peut être emmerdant si ça gueule (parce que ça gueule) quand tu essayes d’attacher ton sac à ta mob, et que comble de malfoutance, que ça chope toutes les véroles possibles à un rythme soutenu…
Donc que nous reste-t-il comme option mes drôles ? Rester dans une ambiance cossue et pasteurisée Européenne ? Aller à l’usine pour payer l’appart de fonction de nos dirigeants ?
Plutôt pas.
Devant nous la page est blanche, écrivons-nous une belle histoire.
Du coup nous nous sommes mis à imaginer ce que l’on voudrait :
Se poser loin des grandes villes, dans un bungalow (oui maman, sans moustiques !), au bord de l’eau (oui belle-maman on surveille !), avec une jolie (ça c’est perso mais Claire est ok alors bingo) et gentille nurse qui nous soutiendrait dans notre quotidien afin que l’on puisse, entre deux sorties de snorkeling, vendre des colliers de perles aux touristes détendus…
La belle vie de hippie quoi…
Puis dans quelques mois ou années, reprendre la route pour se poser ailleurs quand on en aura envie.
C’est faisable bien sûr. Un peu hasardeux, mais faisable. Et puis l’idée est tellement plaisante…
Et puis la vie, mère Nature, le hasard, le destin, Dieu, la Française des Jeux, Allah, les seins de la voisine ou Brama, ou ce que vous voulez vénérer si vraiment vous n’avez rien d’autre à faire de mieux, s’en est mêlé.
Et il s’appelle Shaun. Et en plus il ne demande pas à ce qu’on le vénère.
Certains s’en souviendront, d’autres non mais l’outil de recherche de ce blog est bien fait, alors si vous piaffez d’impatience, peut-être cela vous donnera-t-il une piste (qui n’est pas Africaine, vous l’aurez saisi avec votre cervelet de compète).
En attendant la suite !
La bise humide (rien de dégueu hein ! c’est juste qu’il fait moite là où on va).
Chers Sommes-nous seuls sur Terre,
Quel suspense !
Mais je suis joueuse alors je vais vous faire part de mes réflexions.
1° Vous avez repris l’écriture de votre blog ce qui me fait penser que vous n’êtes plus en France.
2° Shaun est votre ami Australien que vous avez retrouvé à Bali.
Ce qui me fait penser que vous êtes dans la région. Mais l’Australie apparaît comme « trop occidentale » pour que vous l’ayez élue comme nouvelle maison.
3° Il fait moite où vous êtes + point 2 = je suppose que vous êtes en Indo. Et vous que n’avez pas aimé Bali, qu’ayant fait Lombok je ne pense pas que c’est là que vous avez élu domicile, ni sur les Gilis parce qu’il n’y a pas granch’ à faire, je miserais sur…Java !
Alors suis douée en déductions ou je me fourvoie complètement ?
Hello Sherlock, pas mal pour une blonde!
Ton raisonnement se tient et tes déductions pourraient faire flipper ton mec si il avait des choses à se reprocher.
Cette analyse semble le résultat d’une longue recherche et de plusieurs heures de travail cérébral intense et je ne peux que saluer le bel effort.
Bien sûr il y a de nombreux éléments et informations que tu ne maîtrises pas comme par exemple le fait que Shaun a des pieds-à-terre dans de nombreux pays d’Asie, d’Afrique et d’ailleurs qui offrent dans leur catalogue une belle moiteur, à l’instar de certains saunas parisiens que nous affectionnons…
Aussi n’oublie pas que de nombreuses zones Australiennes ont gardé ce cachet authentique que l’on imagine en pensant à ce pays exotique et parfois suffisamment tropical pour que la moiteur intègre la moindre bise… va faire un tour à Darwin en octobre pour voir 🙂
Bien sûr cela nous démange terriblement de révéler le pot-aux-roses, un peu comme une invasion de morpions affamés (il parait que c’est terrible).
Mais pour plusieurs raisons que tu découvriras ultérieurement, nous sommes tenus aux plus grand secret. Il en va de l’avenir de la nation comme tu t’en doutes 🙂
Merci encore pour ta participation, et vu que tu es une fidèle, nous t’offrons une carte de fidélité qui permet au bout de 10 articles d’en lire un 11ème à l’œil 🙂
La bise (enrhumée cette fois)