Mais qu’est-ce qui vous prend ?

Le projet est parti d’une envie de voyage. Un voyage long.

Nous voulons voyager selon nos règles de voyage. Nos contraintes.  Nous ne savions pas vraiment les expliquer au départ. Nous voulions faire le tour du monde. Nous voulions nous débrouiller pour faire le tour du monde dans une camionnette robuste, polyvalente et fonctionnelle. Prendre des bateaux, traverser des pays magnifiques, certains étant néanmoins politiquement et militairement instables.

Nous voulons commencer par l’Afrique. C’est un choix arbitraire, il faut bien commencer quelque part.

Ce continent, pour sa proximité, les liens historiques qui le lient à la France, notre pays, et tant d’autres raisons indicibles, sera notre première destination.  Première car notre idée est de faire le tour des continents accessibles en véhicule automobile routier. Aussi prévoyons nous de rallier ensuite le Brésil en bateau, de remonter jusqu’en Alaska, puis de rejoindre l’Asie par l’ouest pour revenir dans notre doux foyer.

Et personne ne va se promener dans le monde sans autre but que de s’y promener. La Terre impressionne les rétines par sa grandeur, sa diversité de paysages et de cultures, son aspect originel et sa violence, qu’elle soit humaine ou naturelle.

En réfléchissant à ce projet, il nous est apparu évident qu’une envie de voyage tel que celui-ci ne pouvait être égoïste car nous voyagerons pour les autres. Certes ce sera notre façon de voyager, selon nos règles, mais surtout, et avant tout une idée de partage. Partager ce voyage à deux, avec les nôtres, nos amis, familles et partenaires, et aussi partager avec les populations des pays que nous allons visiter et vivre.

Partager quoi ? Il existe des guides touristiques, des albums photo, des livres et autres documents sur tous les pays.

Partager donc, ce qui n’est pas montré, ce qui est dur à trouver.

Ainsi, nous voudrions effectuer une sorte d’échange international.  Nous n’allons pas changer la planète, mais aider à notre échelle à promouvoir une ou plusieurs cultures différentes de la notre. Mettre en avant les autres, ceux que nous considérons parfois comme étrangers à nous, voire étranges,  ceux qui parfois semblent n’avoir « rien compris ».

Nous ne serons pas les premiers. Ni à adopter cette démarche, ni à démontrer que cette idée reçue est fausse. Mais nous estimons qu’une piqure de rappel n’est jamais inutile dans ce genre d’action.

Car notre vie d’occidentaux nous éloigne des autres et de leur modes de vie, qu’ils vivent dans notre immeuble ou à l’autre bout du monde. Une sorte d’uniformisation latente est en train de se développer. L’eau courante, l’électricité, 2 voitures par foyer, un ordinateur par personne, un téléphone portable qui remplace son titre de transport ou sa carte bleue, les courses en ligne et les livraisons à domicile, ce mode de vie pratique  phagocyte de plus en plus toute la planète. Nous ne sommes pas en train de dire que cette façon de vivre est mauvaise, loin de nous l’idée de porter un jugement là-dessus. Nous vivons dans cette société. Nous achetons des nouveautés, nous faisons nos courses dans les supermarchés, nous ne pédalons pas pour produire notre électricité. Mais nous savons que d’autres modes de vie, parfois ancestraux, existent ailleurs, et qu’ils ne sont peut être pas « moins bien » que notre mode de vie.

Nous souhaitons donc faire une observation du monde au-delà de nos sources d’informations les plus communes : les médias, les ouï-dire, les lieux communs, les idées toutes faites ; reflets édulcorés d’une réalité éloignée.

Un état des lieux du monde au-delà des frontières de notre quotidien. Un monde que certains disent que l’on oublie. Un monde, que malgré toutes les avancées technologiques, nous ne connaissons pas.

Qui en sont les moteurs, quelles sont les initiatives locales ? Qui sont les artistes et peuvent-ils s’unir le temps d’une escale ? Quelles sont les attentes des enfants de ces sociétés, leurs espoirs ? Voici les 4 grands axes de notre projet, qui veut prendre différentes formes d’expression.  Sur support vidéo, sur papier, en photos, avec une exposition et des rencontres au retour, pour que ce voyage soit totalement dans l’idée d’un partage.

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