Calcutta.
Les voyageurs partant de France iront peut-être faire un tour là bas, peut-être du bénévolat chez Mère Thérésa, en tout cas prévoiront d’aller là.
Sachez que Calcutta est (suivant les dires), la deuxième ou troisième ville d’Inde la plus peuplée. C’est une ville qui n’est pas du tout à taille humaine, et lorsque l’on débarque en Inde par ce port d’entrée, je peux vous dire que le choc est assez violent. Mieux vaut dans ce cas se cantonner au centre touristique, quitte à se faire alpaguer par les rabatteurs toutes les cinq minutes.
Le quartier des touristes pauvres s’appelle Sudder Street. Là-bas, vous aurez tout un tas d’options d’hébergements plus ou moins ragoutants, rapport aux punaises de lit qui trainent dans la majorité des établissements. Une fois que vous aurez posé vos valises, fait un tour de la ville, et que vous serez un peu habitués à la fourmilière humaine qui s’active de l’aube au crépuscule et même au-delà, vous serez peut-être à la recherche de quelque chose.
N’importe quoi.
Par exemple, un sac à dos car le vôtre a rendu l’âme lors de votre dernier trajet. Une cithare ou une paire de tablas. Une batterie de rechange pour votre ordinateur. Un endroit correct et pas trop cher pour faire réparer votre Reflex. Le meilleur restaurant bengali de la ville. Des chaussures compensées assorties à votre chapeau.
Que sais-je, moi, ce que vous chercherez ? Peut-être rien. Mais souvent, lorsque l’on voyage longtemps, on a tendance à profiter des grandes villes pour régler ses soucis électroniques et faire son shopping. Car ça ne sera pas au fin fond du Darjeeling que vous trouverez un disque dur externe d’un Tetra, tout ça parce que vous vous êtes aperçu que vous n’aviez plus de place sur l’ancien.
Très bien, je vais vous filer ma solution.
Les Indiens sont approximativement 1 milliard 250 millions. La population de Calcutta s’approche des 15 à 19 millions selon les sources. La solution pour faire son trou dans un pareil bordel lorsque l’on est Indien, c’est d’avoir des connexions. Et nous avons rencontré l’un des Indiens de Calcutta qui connait certainement plus des trois quart des personnes influentes de la ville. Je n’imagine même pas combien de contacts il peut avoir sur son téléphone portable. Il possède une petite boutique de souvenirs, saree, pashminas et autres statuettes en plein centre, dans un marché couvert. Un établissement sans prétention. Mais si les souvenirs ne vous intéressent pas, allez-y quand même. Vous lui expliquerez ce qu’il peut faire pour vous, et il se démènera pour vous obtenir ce que vous voulez.
Nous l’avons testé, et honnêtement, il vaut mieux que la plupart des autres bonimenteurs qui tentent de vous soutirer une commission sans même se donner la peine de passer un coup de fil. Cet homme est travailleur, prendra un pourcentage sur ce que vous achèterez, parce que tout marche comme ça là-bas, mais il ne vous cachera rien. Et sincèrement, c’est difficile de faire confiance à quelqu’un dans une ville comme Calcutta. Donc maintenant qu’on l’a trouvé, on le partage.
Il s’appelle Ahmed Shakil, il travaille à Cottage Craft dans le Firpos Market pas très loin de Sudder Street, son magasin est le numéro 53, et son téléphone est le 98 31 32 09 48. Il a aussi une adresse mail : shakil_45@hotmail.com
Je tiens cependant à préciser qu’il ne nous a pas payé pour écrire cet article, nous n’avons reçu en contre partie que des chai que nous venions boire à sa boutique et surtout plein de sourires et de gentillesse. C’est pour ça que nous avons eu envie de le faire connaître.
Et si vous y allez vraiment, passez lui le bonjour de la part des deux Français qui cherchaient une Ambassador, ça lui fera peut-être plaisir.