Règlementation, sécurité et usages en mob en Asie du Sud-Est

Au niveau règlementation :

–          L’assurance moto est obligatoire dans certains pays comme la Thaïlande. Elle coûte une petite dizaine d’euro pour l’année et assure contre les dégâts corporels que vous pourriez causer à un tiers. C’est ce qu’on appelle la « Compulsory Insurance ». A acheter dès votre entrée sur le territoire. Dans d’autres pays, aucune assurance ne vous sera demandée par la police. Mais si vous fauchez quelqu’un, ce sera pour votre poche.

–          Le port du casque est systématiquement obligatoire dans tous les pays, au minimum pour le conducteur. Ce qui n’empêche pas certains de n’en faire qu’à leur tête. Il existe de nombreux pays où le passager n’a pas l’obligation de porter un casque. Un conseil : Mettez votre casque pour les longs trajets, et toujours dans les villes touristiques où les policiers n’attendent qu’une petite faute d’un blanc pour lui piquer quelques billets.

Sachez également que le terme « casque » est très relatif là-bas. Certains porteront un tout petit casque militaire, certains un grand chapeau, d’autres un béret.

Vous : Mettez votre casque, vous n’êtes pas chez vous et ne soyez pas cons.

1-les-casques

–          Au Cambodge et au Laos, il existe une loi très étrange mais néanmoins scrupuleusement respectée : Il est interdit d’allumer ses phares le jour.
Mis à part le fait que les phares ne sont même pas obligatoires la nuit (??;:ùm¨£¨¨$^ !), nous n’avons jamais réussi à comprendre pourquoi. Mais si comme nous, vous avez acheté votre moto en Malaisie, vous allez avoir des problèmes car là-bas c’est le contraire : Les phares sont allumés en permanence, il n’y a même pas de bouton pour les éteindre. Une seule solution : Couper le fil d’alimentation des pleins phares pour vous donner une alternative. Sinon, vous vous exposez à des amendes répétées.

Niveau sécurité :

–          Sachez que dans la hiérarchie de la route, vous êtes en bas de l’échelle alimentaire. Pas besoin de réviser son code avant de partir, en Asie du Sud-Est c’est la loi du plus fort.
Roulez toujours sur le bas-côté lorsque vous êtes sur une nationale. S’il vous faut tourner à un carrefour, arrêtez-vous et traversez la route après vous être assuré qu’aucune voiture n’arrive dans votre dos. Ne tentez pas de vous rabattre sur la voie la plus rapide en mettant votre clignotant.

–          Vous êtes au guidon d’une petite cylindrée : Vous ne dépasserez pas le 90, et encore, dans les descentes avec les gaz à fond. La vitesse de croisière de ces bestioles tourne autour des 70-80 km/h. Quoi qu’il en soit, c’est une très bonne vitesse de sécurité qui vous permet de réagir à temps si une autre moto déboule d’un carrefour sous vos roues.

–          Les routes nationales sont souvent en mauvais état à cause du passage répété de nombreux camions. Raison de plus pour bien dormir la nuit et ne pas rouler trop vite.

Oui, ça arrive.

Oui, ça arrive.

–          Les animaux errants sont partout. Ne roulez jamais de nuit, c’est extrêmement dangereux.

–          Veiller à ne pas trop circuler dans ces pays durant la saison des pluies. Outre le fait que vous aurez besoin d’un très bon équipement contre la pluie pour vous-même et votre sac, certaines routes sont impraticables s’il se met à pleuvoir. Un exemple vécu : 3 km parcourus en deux heures au Cambodge sur une piste devenue une vraie patinoire après la pluie.

–          Faîtes des pauses régulières. En général, au bout de 50km on en a plein les pattes. Allez boire un coup dans un magasin en bord de route, ça vous fera des souvenirs.

–          Attachez solidement vos sacs à l’arrière de votre mob. Préférez les sangles à cliquer de type sangles de camion, pas toujours très faciles à trouver mais à force de recherche vous y parviendrez. Cela évitera qu’une corde ne se détache et se prenne dans votre roue arrière. A ce sujet, il existe tout un tas de supports à fixer derrière votre selle pour poser votre sac. Ils sont disponibles partout et très bon marché.

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–          Au passage des frontières renseignez vous sur le sens de circulation qui varie d’un pays à l’autre et posez-vous la question du sens à chaque fois que vous reprenez la route dans un nouveau pays. Sachez toutefois que s’il est plus simple pour les locaux de rouler dans le sens inverse de la circulation, ils le feront, même sur autoroute.

Niveau orientation :

–          Vous allez traverser des endroits où personne ne parle Anglais. Les locaux sont cependant très souvent enclins à vouloir vous aider. Retenez le nom de votre prochaine destination et demandez à quelqu’un sans fioritures linguistiques. Un « merci » dans la langue locale suffira à l’issue de la conversation.

–          Trouver de bonnes cartes routières est souvent très compliqué en dehors des zones touristiques. Lorsque vous choisissez votre carte, vérifiez bien que les routes secondaires sont également indiquées. Sachez aussi que les routes évoluent à toute vitesse et qu’une route indiquée en tant que piste sur votre carte a très bien pu être goudronnée depuis. Renseignez vous toujours auprès des locaux sur la praticabilité des routes afin de bien évaluer votre temps par rapport à la distance.

–          Lorsque vous êtes vraiment perdus, c’est-à-dire généralement dans une grande ville, fiez-vous au soleil. Il vous indiquera les points cardinaux et ainsi la direction à suivre. Vous retomberez bien sur vos pieds à un moment ou un autre.

Enfin, sachez qu’il est extrêmement mal vu de s’énerver publiquement en Asie du Sud Est. Les règles de circulation étant mal voire pas respectées du tout, ne vous énervez pas sur les autres conducteurs. Oui, en France c’est monnaie courante d’insulter celui qui vous a grillé la priorité. Vous verrez rapidement que les conducteurs qui ont manqué l’accident de peu ne réagissent pas, ou alors avec un sourire, et continuent leur chemin. Et c’est effectivement la bonne attitude à adopter là-bas.

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