Au Cambodge, comme vous l’avez vu dans notre film sur le trafic à Phnom Penh, la circulation est différente.
Pour nous simples motards, Il y deux types de véhicules : ceux qui nous doublent et ceux que l’on double.
Ceux qui nous doublent le font à grands coups de klaxon.
Pour nous prévenir de leur arrivée ce qui est gentil, et accessoirement nous inciter à rouler le plus à droite possible, même sur le bas-côté si besoin, car ils ne comptent pas vraiment dévier de leur trajectoire..
– Quelques minibus conduisant des touristes pressés. Les minibus des touristes pressés sont tous argentés. Ceux des touristes pauvres ou qui ont le temps, non. Ceux des locaux sont souvent jaunes. Mais pas que.
– Des gros 4×4, souvent véhicules d’Etat, de Police ou d’ONG. De riches globalement.
– Des bus conduisant toutes sortes de gens, pressés ou pas, mais allant de toute façon plus rapidement que tout le monde sur la route.
– Quelques camions essayant d’aller aussi vite que leurs copains ci-dessus
– Et enfin, la voiture officielle Cambodgienne. Celle qui se trouve partout, et même dans les salons : la Toyota Camry. Présente sous toutes ses formes, neuve, tunée, épave roulante, chargée de ses 12 passagers, avec ou sans pare-brise…
Et il y a les véhicules que nous doublons. C’est-à-dire tous les autres.
– Les charrues à bœufs, ou à cheval, ou à mob,
– Les cyclistes (paysans au chapeau de paille, étudiant en uniforme, enfants roulant avec le vélo de leurs parents…)
– Les motos (aux roues voilées, chargés de leurs 6 passagers, trainant une remorque, portant un ballot de paille sur lequel se tient assise une vieille dame honorable, portant des cochons vivants, trimballant des fenêtres, une vache, une autre moto… et tout ce que vous pensez qu’il n’est pas possible de trimballer avec une moto),
– Les tuk-tuk. Ceux des touristes et ceux des Cambodgiens.
– Quelques camions faisant leur boulot de camion, des sacs de riz ou d’aliments pour animaux jusqu’au toit. Et Au-delà. Sur lesquels quelques passagers sont assis tenant leur chapeau pour qu’il ne s’envole pas et le Krama (le foulard traditionnel Khmer) sur les voies respiratoires.
– Les Camry sans phares, sans calandre, sans pare-choc et essayant de rester sur la route malgré l’absence de 50% de leur carrosserie, mangée par la rouille,
– Les camions artisanaux. Du moins on dirait construits avec des matériaux de récup’, qui font un bruit de moteur de bateau, roulent à 30 km/h, sans capot ni pare-brise, parfois même sans cabine, avec des chaises en plastique pour le conducteur.
– Et enfin, mes préférés, ces drôles de demi tracteurs, servant à labourer les champs après y avoir attaché un soc, qui déambulent sur les routes cambodgiennes avec une remorque.
Sans oublier les vaches, buffles d’eau, chiens, poulets cochons, canards, enfants et autres animaux pittoresques qui traversent la route, s’y installent pour profiter du bitume chauffé, ou parfois se prennent pour ce qu’ils ne sont pas : des véhicules motorisés.
Pingback: Mais que va-t’il Angkor leur arriver? | Sommes-nous seuls sur terre ?·