Quelle moto acheter en Asie du Sud-Est ?

Sachez déjà que dans la plupart des pays le permis international est obligatoire.
C’est un document à demander avant de partir en France, valable 3 ans, gratuit, et qui doit être accompagné de votre permis Français.
En pratique, il est très rare qu’on vous le demande, et les policiers ne prennent pas le temps de le déchiffrer : Ils l’ouvrent, lisent quelques mots, et poursuivent leur investigation.

Cela signifie que même si vous n’avez pas le permis en France pour conduire de grosses cylindrées, peu importera sur place. Sachez toutefois que s’il vous arrive un accident responsable ou non et que vous avez eu la bonne idée de prendre une assurance (voir la rubrique assurance), cette dernière ne vous couvrira certainement pas quand elle découvrira qu’en France vous n’êtes pas autorisé à conduire une 500cc.

Et franchement, mis à part le son du moteur et le confort un peu supérieur, pourquoi acheter une si grosse moto ?

Pour les puristes, les vrais motards, donc ceux qui ont eu leur permis en France, cela parait fort logique.

Pour les autres comme nous, qui avons le droit de conduire jusqu’à une 125cc en bonus d’avoir le droit de conduire des voitures, cela ne posera pas plus de souci, mis à part éventuellement un souci fessier au bout de quelques heures sur votre monture.

Alors oui, nous avons parcouru 9500 km sur ça :

9-la-class-en-mob

Et c’étaient les meilleurs 9500 km de notre vie.

Nous avons été traités de furieux, de dingues, de malades, mais nous avons parcouru nos kilomètres avec joie et bonne humeur alors pourquoi pas vous ?

10-c-est-reparti

Quelques petites choses à savoir concernant l’achat :

–          Il existe différents niveaux de qualité pour ce qui est des scooters. Cela varie selon les pays et les marques. Renseignez vous bien auprès des locaux. Ils y connaissent tous un rayon.

–          La plupart des mobs sont semi-automatiques. Cela veut dire que vous avez un frein à la main droite, un frein au pied droit, et une boite de vitesse au pied gauche. Pas d’embrayage, c’est pour ça qu’on les appelle « semi ». Pour faire de la route c’est l’idéal. Les automatiques ne sont utilisées que pour de courts trajets par les locaux.

–          Renseignez-vous sur la disponibilité du modèle que vous avez choisi dans les pays que vous allez visiter ! Ce serait dommage de rester coincé 15 jours dans un endroit glauque parce qu’il a fallu commander le disque de frein qui n’existe que dans le pays d’origine…

–          Si c’est possible, faites vous aider par un local pour la recherche et la vente. Il saura à qui s’adresser, aura une bonne idée du prix, et vous donnera de nombreux conseils pour la suite du voyage. Et puis ça fait une rencontre en plus.

–          Si vous achetez à un touriste, vérifiez bien que tous les papiers sont en règle, en particulier le papier d’import du véhicule suivant le pays dans lequel vous vous trouvez. Ce serait dommage de vous retrouver coincé à la frontière au bout de 15 jours…

Vous avez votre moto.

Il est maintenant temps de passer au garage.

Car si vous l’avez achetée d’occasion, il y aura nécessairement quelques petits trucs à régler. La tension de la chaîne, les freins, des ampoules à changer, un pneu fendu, un amortisseur qui fuit…

Un vrai conseil : N’attendez pas que le petit bruit que vous entendez quand vous roulez devienne un vacarme. Vu le prix des réparations dans ces pays, mieux vaut être trop prudent.

Au niveau de l’équipement et des pièces, si vous avez le choix :

–          Préférez toujours des pièces d’origine japonaise et fuyez le chinois. Seulement, il existe beaucoup de très belles copies chinoises de pièces que  vous ne saurez repérer si on ne vous le dit pas.

–          La qualité des pneumatiques est primordiale dans ces pays. Sinon, vous vous retrouverez vite au milieu de nulle part, chargé comme une mule, forcé de pousser votre scooter jusqu’au prochain garage, par 40°C.

En Malaisie, les pneus et jantes « tubeless » (entendre : « sans chambre à air ») permettent une réparation rapide et facile à l’aide d’un kit qu’on peut se procurer un peu partout. Mais en dehors de ce pays, tout le monde circule avec des chambres à air et les locaux ne comprendront même pas pourquoi vous leur faîtes de grands signes pour les empêcher de démonter votre roue dégonflée. Si vous avez ce type de pneu dans les autres pays, allez chez un garagiste auto, il saura quoi faire.

La suite des articles

Laisser un commentaire