Il pleut, enfin il a plu… (partie 2)

… et c’est un euphémisme, mais nous y reviendrons plus tard.

Retour à Sabang.

Après trois nuits dans ce petit port de pêche recyclé, nous avons des fourmis dans les jambes, pas qu’on s’embête mais notre quête d’authentique nous à donné une cible au doux nom de Roxas. (à propos de fourmis, elles sont nombreuses ici, et de tailles diverses – c’était le petit point National Geographic )

Roxas, décrite ainsi par le Lonely Planet: Dusty little town.

Rien d’autre, sinon une adresse d’hôtel et des conseils avisés sur le meilleur façon de prendre un bateau pour en partir.

Tentant… ça nous a tenté.

Alors, en route mauvaise troupe. D’abord se renseigner sur la meilleure façon d’y aller (i.e la solution la plus économique nous concernant).Alors direction les conducteurs de Jeepneys qui tentent d’abord de nous vendre un tour privé à 3500 Pesos par tête, pour rejoindre la capitale insulaire: Calapan.

Ah oui voyager en Asie est économique mais les tarifs sont variables, comme vous allez voir.

Nous rîmes, ça fait plus de quatre jours de budget voyage! En même temps à leur décharge, deux blancs, beaux et bien habillés, rien ne pouvait leur laisser savoir…

Et pour les gens normaux, comment fait-on?

– Un jeepney jusqu’à Puerto Galera à 5 km de là, puis un autre jusqu’à Calapan à 50 km, puis un bus jusqu’à Roxas, à 125 km, pour un total de 260 Pesos par tête.

Alors on y va:

On plie bagage, on dit babaye à notre logeuse, au Japonais notre voisin qui dit Hôoo, à Jim l’autre voisin Écossais alcoolique de 71 ans qui vit là et on parcoure à pied les 150 mètres jusqu’à la gare des Jeepneys.

Enfin gare, l’endroit dans la rue où stoppent les Jeepneys. Il fait chaud, on sue comme des Norvégiens à Mexico, et on embarque.

Pour mieux comprendre la suite voici un petit cours sur les Jeepneys.

Les Jeepneys sont de moyens de transport locaux, reste des Jeeps Américaines, rallongées, chromées, décorées, modifiées et tellement pittoresques!

Au final c’est produit localement et ça ressemble à ça:

Jeepney

Le principe est simple, sur son trajet, le personnes sur le bord de la route font signe, il s’arrête, les gens montent et s’assoient perpendiculairement à la route sur deux bancs face à face.

Pour plus de clarté, voici ce que ça donne:

P1020974

Bon là on était à l’aise, même pas 15 personnes en tout. Au maximum (selon moi mais ils sont forts en entassement ces Philippins) 25 personnes tiennent là dedans, avec armes et bagages.

Donc  départ de Sabang, il est 10h du matin, premier objectif Puerto Galera, 5km.

Fastoche.

Arrivée à Puerto Galera, un autre Jeepney vers Calapan… 50 km.

Le chauffeur est pressé, il pleuviotte, la route est très sinueuse, s’enfonce dans des montagnes peuplées d’arbres tropicaux gras et verts.

Il conduit vite, passe d’un côté de la voie à l’autre pour couper à la corde. A l’arrière son acolyte s’ennuie un peu alors il monte sur le toit. Mais il ne va pas s’ennuyer longtemps.

Pour deux raisons:

– quelques gouttes d’eau se mettent à tomber, du coup il redescend.

– Là une main sur le bord de la route se lève!

Le chauffeur, met les deux pieds sur les freins, la personne monte, et c’est reparti.

Mais à quoi donc sert l’acolyte?

Il sert quelques minutes plus tard. Un passager veut descendre, on distingue une parole: Para (qui veut dire stop), l’acolyte tape 2 coups sur le toit, le Jeepney pile, la personne descend après avoir payé l’acolyte  qui retape sur le toit (différemment 3 coups cette fois-ci) et c’est reparti mon kiki!

Bref malgré la vitesse de conduite du gars, deux heures nous seront nécessaires pour arriver à bon port.

Pas à bon port d’ailleurs, car à 2 km de l’arrivée (le port) le Jeepney s’arrête… problème mécanique tout le monde descend!

Nous sommes à Calapan! Ville qui n’a rien de plus que toutes les grandes villes que nous avons vues ici (remarque ça ne fait que deux), si ce n’est que c’est la Capitale de l’ïle de Mindoro -Monsieur!

>En voilà un aperçu, ainsi que -soyez attentif – notre prochain moyen de transport, un Buha-buha (tricycle motorisé) littéralement cochons faisant des cochonneries grivoises.

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C’est reparti pour quelques minutes jusqu’au port.

Là nous sommes accostés par un acolyte de bus et deux acolytes de Van, tous allant à Roxas et voulant notre précieuse compagnie.

Ils sont au même prix, alors on leur dit: comment choisir?

Le bus nous consent un rabais de 10 Pesos (20 cts d’€) par tête, il l’emporte.

Et c’est reparti, comme dans le Jeepney, accélération, freinages brusques. Il est 13h20, le trajet doit durer 3h-3h30, nous arriverons à 17h30 à Roxas.

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