Kuala Lumpur, contre toute attente, est réellement une ville où il fait bon vivre.
Nous ne sommes pas vraiment des férus de grandes villes et de capitales, mais après presque 4 mois de bourlingage, se retrouver au milieu des gratte-ciels modernes, dans le métro propre et climatisé, jouer les touristes que l’on voit déambuler dans les rues de Paris, cela nous plaît.
L’ancienne Gare de KL perdue au milieu des buildings
Les fameuses Twin Tower de l’Extrême Orient
Oui, c’est bien Aurel en rouge tout en bas.
Nous débarquons en début de soirée à Chinatown.
Cela ressemble à Saint Michel : Blindé de touristes, un marché à conneries en tous genres, montres, lunettes de soleil, T-Shirts, tatouages, DVD pirates, bangs, ceintures, l’épicentre de l’attrape couillon en marche.
Et nous, un peu perdus dans cette foule, nos 20 kilos chacun sur le dos, nous marchons aussi, tentons de nous frayer un chemin parmi tous ces Coréens qui rigolent en tripotant une peluche d’Angry Birds, et tous ces Anglais qui sortent les Ringgits pour un oui ou pour un non.
Aurel n’est pas content.
Déjà pas fans de Malaisie à la base, nous nous demandons un peu ce que nous faisons là. Nous trouvons le backpacker où j’ai réservé une chambre quelques minutes plus tôt, la seule chambre de disponible parmi la liste d’hôtels que notre sacrosaint Lonely Planet nous délivre, eh oui, c’est Vendredi soir à KL, les hôtels sont pris d’assaut.
Avant de monter les marches qui mènent vers l’obscure réception de l’établissement, un grand Indien s’arrête avec sa mob, et nous donne la carte d’un autre backpacker en nous invitant à venir.
Non, nous sommes des gens de parole, ce que nous avons réservé nous l’honorons.
Il s’avèrera que cette institution qu’est le International Traveling Backpacker and Co ou un truc dans le genre ne sera pas plus honorée que ça de notre parole ni même de notre présence.
C’est un hôtel qui s’étale sur 5 étages, les chambres ressemblent plus à des boites qu’à de vraies chambres, peu d’intimité car la maison est en carton et les escaliers en papier, pas de quoi faire une pirouette.
Bref, le lendemain nous allons voir à quoi ressemble ce backpacker dont ce grand indien vantait tant les mérites et tombons sur un peu mieux, un peu moins « usine », un peu plus à taille humaine ce qui nous fait plaisir.
Il s’avèrera que cet endroit, doté d’une cuisine équipée et d’une grande salle commune légèrement climatisée, deviendra notre maison à part entière.
Réapprenant à se faire à manger nous-mêmes, nous passerons deux matinées à Chow Kit Market (voir encadré explicatif) pour nous acheter nos produits frais, de la viande de mouton hallal, du lait de coco, du riz, des fruits, bref, l’intégration totale et l’impression d’être un peu dans son appart du 13e (eh oui, Chinatown oblige) au mois d’Août parce qu’il fait une chaleur écrasante dès que la petite aiguille franchit le chiffre 11.
Les jours se suivent et coulent tranquillement, nous rencontrons des voyageurs comme nous, un Français qui est parti depuis 8 mois et qui passe ses deux derniers mois en Indonésie, un Anglais qui a eu une histoire avec une Japonaise mariée en Thaïlande et essaie de se remettre de son chagrin d’amour, un Néerlandais prof de plongée plein de candeur et de joie de vivre qui veut partir en Working Holliday Visa en Australie, un autre Anglais qui veut déménager pour vivre ici, et nous passons de bonnes soirées, prenons nos marques, commençons à connaître quelques coins sympas, quelques boutiques pas chères, et le temps file, cela fait déjà une semaine que nous sommes arrivés comme des cheveux sur la soupe chinoise en plein Saint Michel, dégoulinants de sueur.
Nous recevons un message de notre compagnie de transport qui nous annonce que nos mobs seront au port de KL Vendredi 5 Avril. Encore une semaine. Nous pensons peut être bouger un peu, nous n’avons toujours pas vu Raoul, nous prenons notre temps, nous reposons, profitons un peu de la vie de sédentaire qui s’offre à nous.
Et ça fait du bien.
Voilà pour le gros de Kuala Lumpur. Mais nous avons encore beaucoup de choses à vous raconter, pas de panique.
A venir : Le vrai visage des Malaisiens, le marché de Chow Kit, de la magie noire et pourquoi les Indonésiens et les Malaisiens ne sont pas copains.
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