Où il est question de cul et d’un peu d’hystérie!

Vieux pervers allez-vous en. Il ne sera question que du cul du Cambodge.

Notre côté finement racoleurs…

Bref.

Après une douce soirée à Stung Treng et son bord du Mékong enchanteur, nous allons prendre des forces dans notre lit baroque.

blog coucher de soleil bucolique

Il est huit heures trente du matin. Tombés du lit pour apprécier la brève fraîcheur matinale, nous sommes au taquet.

La ville grouille déjà.

Blog réveil de la ville

Claire à les yeux qui se demandent pourquoi!

Pourquoi si tôt??

D’abord une petite rigolade amicale sur l’ortograffe locale:

blog police de l'ordre Stung treng

Ensuite, l’idée est de se diriger vers Mlu Prey à 99 kilomètres de là, sur une route dont nous ne connaissons pas la texture, et en espérant pouvoir y passer la nuit.

Pour faire plus simple parce que là vous êtes paumés, on part au cul du monde, on ne sait pas comment  y aller ni si on pourra y dormir.

Selon notre laveur de scooter de la veille (Eh oui on est luxe, et être du prestige passe aussi par un scooter propre), il suffit de traverser le pont à 5 km au nord.

Alors on y va. C’est joli, on s’arrête sur le pont.

blog Mekong vu du pont

Le Mékong vu du pont

Un minibus se joint à nous.

On papote.

Avec ses occupants parce qu’on ne parle pas minibus.

Et coup de bol que le Mékong soit joli. On se barrait en direction du Laos!

Ce qui n’est pas la bonne route.

Après enquête, demi-tour, et on arrive au moment ou vous n’allez plus en pouvoir.

Ce moment ou les hommes nous jalouseront dans un silence déconfit.

Ce moment ou les dames pousseront des cris hystériques comme à l’entrée de Stéphane Bruel sur scène.

Ce moment où tout s’arrête pour que la vie puisse vous faire découvrir le bonheur.

Ce moment, comme je vous le disais plus haut: est pour vous.

Il est l’heure.

Soyez beaux joueurs messieurs, ce n’est rien.

Et vous mesdames, remettez vos culottes. Ou vos dentiers.

Il y a de la fièvre dans l’air, et ce n’est pas à cause de la Dengue!

Nous sommes sur le bord du Mékong.

A quelques pas de la jetée folle.

Le fleuve est monté depuis notre dernier passage.

Ça va être rock !

blog attente du bac

Le bac s’approche. Claire s’élance, impatiente, comme vous sûrement.

Et s’arrête.

Car un camion débarque, immense, chargé d’un tractopelle. Ses pneus frôlent d’un côté les bords de la jetée immergée. Et de l’autre ma femme qui piaffe.

Le camion est passé, la voie (sous l’eau) est libre. Claire se re-élance. Prudemment, car régulièrement des véhicules finissent à la baille.

Le temps de faire cette photo qu’un homme m’interpelle.

blog claire s'elance

« Non les gars ! » khmerise t’il  « Pas ce bac là, il y’en a un autre qui est arrivé qui est mieux en plus, il va plus vite»

J’essaye d’appeler ma douce impatiente, n’y parvient ni avec mon imposant organe de chanteur d’opéra, ni avec mon klaxon (en fin de vie).

Soit, je vais la chercher.

Au début ça va il y’a peu d’eau. Puis ça se corse, un trou dans la jetée, puis le niveau qui monte. On roule pépères.

Sauf ce gars, vendeur à mobylette qui décide de me doubler. Qui  a de l’eau jusqu’au pot d’échappement. Inclus. Il relâche les gaz et pouf ! Cale comme un con. Sa femme qui le poussait et le maintenait. Pousse encore plus fort.

Entretemps j’ai rejoint mon Amazone au milieu du Mékong.

Nous décidons de prendre quand même ce bac.

Qui à notre approche nous fait signe que non, et s’ébroue. (Il s’agit bien sûr du gars qui bosse sur le bac qui dit non. Le Cambodge c’est magique mais pas au point que les bacs te fasse des petits signes de la main, pareil que pour les minibus).

On est bon pour un demi-tour. Sur cette jetée de 2 mètres de larges, et dont on ne voit plus le bord.

Suée, mais succès !

Notre demi-tour achevé nous roulons vers le second bac (celui qui est mieux, déjà parce qu’il veut bien de nous). Y montons, et vogue la galère…

blog bac

Bondé comme la ligne 1 du métro parisien à 19 heures, mais en plus marrant. Conduit avec les pieds par une jeune homme jovial,.

blog pilote de bac

C’est à coup de pêt-pêt-pêt d’un vieux moteur diesel récupéré sur une camion accidenté que nous atteignons après une petite demi-heure l’autre rive.

En ne sachant pas du tout à quelle sauce nous allons être mangés.

Une route de terre nous accueille.

Signe de bon aloi.

Qui hélas se transforme en route en chantier.

Et cela sera notre lot pendant les 120 kilomètres que nous ferons.

Du bitume, du pas encore bitumé, de la terre, des gravats, une bitumeuse qui bitume, une racleuse de sol qui, façon chasse neige, nous pulvérise de la roche moulue pour parfaire notre gommage.

Notre vitesse a oscillé entre 15 et 80 kilomètre par heure.

Bref de tout. Du facile mais également du tendu.

Notamment les croisement avec des camions roulant à toute blinde sur ces jolies routes.

blog croiser un camion

Et au final ce que nous avons retenu de cette route ce n’est pas ça.

C’est d’abord notre première pause vers 13 heures, accueillis par la moitié des forces de l’ordre du comté!

Hilares, et occupés à se mettre une bonne muflée carabinée, à coup de bières et de bières et de bières…

Les vilains n’ont qu’a bien se tenir!

Et puis y’a eu ça :

Blog Claire on the road

Blog arbre

blog Mlu Prey

Blog pause

blog cocotier

blog claire yeah

Et aussi que notre carte à bien rempli son rôle de carte routière Cambodgienne, en nous faisant faire 20 km de plus que ce qui était prévu, MAIS en nous faisant arriver à 60 kilomètres plus loin que prévu.

Allez comprendre.

Du coup nous sommes arrivés à Tbeang Meanchey.

Et c’est bien parce que c’est trop mignon, trop au cul du monde, et que joie, là on a le choix de l’hébergement.

Et gagné une journée sur notre itinéraire (imaginaire).

Du coup on va y rester. Les gens ici ne voient jamais de touristes. Et notre venue fait le tour du bourg.

Alors, partons à leur rencontre.

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