Pour une fois il est question de spiritualité, d’un enfant gâté et accessoirement de la naissance d’un Dieu.

Salut les petits Lu,

Partons donc de Calcutta, en train de nuit car nous avons opté pour un changement de moyen de transport, mais en essayant de garder au mieux les ennuis du transport en commun nocturne.

Direction la gare de Howrah, en taxi parce qu’on le vaut bien.

blog taxi parce qu'on est luxe 2 blog taxi parce qu'on est luxe

Des embouteillages bien sûr, mais on est en avance parce que prévoyants.

Arrivés à la gare, les embouteillages deviennent piétons.

Partout des pèlerins Hindous célébrant Shiva (dont c’est le festival pendant un mois) facilement reconnaissables à leurs habits orange, qui transforment le décor grisâtre de la gare en tapis orangé.

Tapis de fidèles de Shiva

Tapis de fidèles de Shiva

Ayant du temps devant nous (prévoyants je vous le rappelle), nous posons nos sacs dans la Cloak (oui c’est écrit comme ça) Room de la gare et partons baguenauder le nez au vent dans cet immense complexe qu’est la gare d’Howrath.

Le dépaysement est complet, à part l’horloge centrale de la gare, qui comme celle de la gare de Lyon à Paris, marque l’heure avec une précision que la Nasa lui jalouse depuis des décennies.

Le temps d’avaler un truc, de boire de quoi récupérer les dizaines de litres que nous suons à la minute et nous montons dans le train qui est arrivé.

BLOG ON BOUFFE UN TRUC

Après avoir récupéré nos sacs à la consigne bien évidemment.

Imaginez un wagon couchette, sans portes délimitant les compartiments et en position jour, les banquettes, bleues rabattues en sièges..

C’est ce qui sera notre maison pour la nuit.

Mais avant cela c’est la maison de tout le monde. Les couchettes inférieures et les couloirs sont envahis de passagers prenant le train de nuit pour rejoindre la banlieue de Calcutta, à une demi-heure de route. Ensuite le train se vide, nous pouvons installer notre lit.

Pour une bonne nuit de sommeil, bercés par le tatatatoum du train.

Ces pieds sales sont ceux de deux allemandes aux poils sous les bras, pas les nôtres!

Ces pieds sales sont ceux de deux allemandes aux poils sous les bras, pas les nôtres!

En théorie bien sûr parce que l’inde vit sans arrêt du matin au matin.

Et ainsi, à chaque arrêt les vendeurs de thé, de bouffe et d’eau investissent les wagons et hurlent à la cantonade qu’ils vendent du thé, de la bouffe ou de l’eau.

A cela s’ajoute la police du train qui passe faire sa ronde régulièrement et met un point d’honneur à m’éclairer le visage de sa puissante lampe de poche. Et, voyant que je suis réveillé, décide de s’asseoir sur ma banquette pour discuter. « Do you enjoy ? » demande t’il.

C’est mal barré parce que cette phrase est presque la seule dont je comprend le sens. Le reste se fait en hindi.

Et se conclut par un sage « language problem » qui définit bien notre échange paranormal.

J’ai tout de même cru comprendre que si Claire et moi souhaitions aller fumer une cigarette ou même un joint, il s’engageait à regarder ailleurs.

C’est gentil, mais Claire dort et j’adorerai juste qu’il s’en aille et cesse de m’aveugler avec sa lampe de poche.

Quelques sursaut de sommeil plus tard, le jour se lève et notre train ralentit pour nos poser à la gare de Gaya, un peu abrutis de fatigue.

Belle au réveil aussi

Belle au réveil aussi

Il est 5 heures du matin. Il fait déjà un peu chaud et il y a de la vie partout.

Commence une guerre des nerfs avec les conducteurs de Tuk-tuk.

Qui nous proposent des prix spécial touriste, que nous déclinons, allons boire un chai (thé) le temps qu’ils se calment et partageons finalement un tuk-tuk avec un allemand et un japonais.

Et repartons pour Bodhgaya à 15 kilomètres de là.

Bodhgaya est une petite ville. Avec une vache qui se balade dans le marché.

BLOG VACHE AU MARCHE

Très petite ville et cela fait du bien à nos nerfs. Une guesthouse, une douche, une petite sieste et nous voilà prêts à vous expliquer pourquoi nous avons pris un train de nuit puis un Tuk-tuk pour arriver ici.

D’abord c’est assez choupet.

BLOG PAYSAGE TA RACE

Bodhgaya, est le village (devenu depuis une petite ville) où le jeune Siddhârta, fils de roi, à délaissé sa vie de jeune nanti gâté par son papa gâteau pour devenir le Dieu Bouddha.

Mode d’emploi:
Cela ne s’est pas fait tout seul. Il a d’abord passé 6 ans de jeûne complet dans une grotte (sans eau ni nourriture ce qui en soi est déjà assez balaise), avant d’aller réfléchir sous un arbre joli mais sans intérêt particulier.

BLOG ARBRE DE BOUDDHA

Et là tout à coup, Bam ! , sans prévenir, il est devenu Dieu Bouddha.

Et ensuite, pas fou il est parti de ce petit bled pour parcourir le monde et se faire connaître à la populace, comme étant un chouette Dieu qu’il serait bien de commencer à honorer.

Le nom de Bodhgaya est né comme ça : Buddha gaya. L’endroit d’où Bouddha est parti. (Un peu de culture qui ne vous fera pas de mal !)

Il reste aujourd’hui quelques temples, dont celui-ci, qui vit Siddhârta s’éclairer.

BLOG AUREL ET BOUDDHA BLOG CLAIRE ET BOUDDHA

Et aujourd’hui, ce village devenu ville de petite taille est paradoxalement habité majoritairement par des Hindous et des musulmans, et est un lieu de pèlerinage pour tout bouddhiste qui se respecte

Et c’est une petite ville, calme.

BLOG GENS DE BODHGAYA

Pour l’Inde. Après la violence de Calcutta, c’est un peu comme un chalet de montagne en saison creuse.

Reposant.

Une chambre qui nous semble un palace, plus de klaxon, pas de bruits.

BLOG PALACE

Juste quelques enfants qui nous harcèlent pour qu’on aille voir leur école et qu’on leur apprenne quelques mots de français.

Ou qu’on leur achète du riz.

Ou des bouquins.

Ou un ballon de foot.

Bref qu’on leur donne du pognon.

Heureusement les rencontres à Bodhgaya ne se résument pas à ça.

Miku et son copain le moine bouddhiste avec qui nous passerons quelques heures sont sympas.

Miku et son copain moine bouddhiste sont népalais. Du Népal.

Ils ont une bonne vingtaine d’années et ont prêté serment au dieu Bouddha à leur anniversaire de 11 ans.

Miku a signé pour 5 ans, et son copain moine bouddhiste pour la vie.

Miku a cessé d’être moine, son copain en a encore pour quelques années.

Et c’est autour d’une tasse de Chai que nous papotons.

Miku parle de sa vie retrouvée, son copain moine parle de Bouddhisme.

Vêtu d’orange ce dernier, raconte avec une voix douce et timide, avec application et un anglais hésitant la vie de son Dieu. Nous écrit des mantras à réciter 108 fois. Nous raconte la vie d’un moine Bouddhiste en terre Hindoue. Sa vie semble paisible, consacrée à la méditation et à l’amour de ce qui est aimable.

Pendant ce temps son copain Miku fume des mentholées, parles des jeunes femmes des pays de l’est qu’il aimerait rencontrer pour de vrai. Et essaye de se faire passer pour autre chose qu’un indien. Ce qui est difficile malgré tout, bien qu’étant népalais.

BLOG LES INDIENS

Et ainsi se passent quelques jours de détente, avant de repartit pour la jungle touristique de Varanasi.

Varanasi, ou Bénarès est notre prochaine étape que nous rejoindrons en train n’étant pas autonomes. Un train de jour qui se transformera en train de nuit consécutivement aux six heures de retard qu’il affichera.

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