Hier, la police nous arrêtait et par sa faute, beaucoup d’entre vous n’ont pas pu dormir.
Alors, reprenons.
Ce policier ainsi que ses collègues sont en habit de lumière.
Doit y’avoir du gratin qui bourlingue dans les sous-bois
Je m’en enquière auprès du policier d’apparat.
Gentil, il m’explique qu’il y a du gratin dans les sous-bois.
Devant mon regard interrogatif, ferme et suppliant du genre « siteplééé !!! », il trouve le courage de nous dire du bout des lèvres, mais avec une fierté mal dissimulée:
« The King ! »
Rhoooo, dis-donc !!
The King quand-même!
Ça en jette non?
The King est dans la place.
Parait qu’en plus il est sympa tout plein.
Et après quelques minutes d’attente, apparait dans une grosse Mercedes roulant au pas. Pépère, climatisée, mais toutes fenêtres ouvertes pour qu’il puisse être près de nous.
Et accessoirement de son peuple :
Sa majesté le Roi Norodom Shihamoni !
Sa majesté le Roi Norodom Shihamoni qui nous fait un gentil sourire, à l’image de ceux de ses concitoyens.
Emotion.
Pour s’en remettre nous allons tester nos hamacs.
Parce que oui, nous avons de hamacs pour faire des pauses improvisées comme cela se fait par ici.
Des Cambodgiennes rigolent en voyant comment Claire attache le sien, pendant qu’un gars se marre pendant que je lutte à finir de monter le mien.
Et comme se moquer sans expliquer n’est pas d’une grande sagesse, tout ce beau monde (parce que les Cambodgiens sont beaux, mais nous y reviendrons) vient nous montrer l’art Cambodgien de l’accrochage et du montage de hamac.
Fastoche !
Repos d’une petite demi-heure à l’ombre des sous-bois, en compagnie de petits singes chapardeurs et plutôt sympas.
Et nous repartons, voir l’icône des temples d’Angkor. Le temple d’Angkor.
Des cars de touristes, et les troupeaux qui piétinent en bas des remonte-pentes de Val d’ Isère pendant les vacances scolaires.
Cela reste impressionnant !

Pas des masses de touristes, n’est-ce pas ? Mais nous choisissons nos moments pour prendre les photos !
Le ciel jusque là d’un bleu azuréen subitement s’assombrit.
Devient noir profond, éclairé ponctuellement par de jolie arabesques lumineuses.
Arabesques suivies 3/Y secondes plus tard (Y étant la distance en kilomètres séparant l’impact de l’éclair du lieu où l’observateur se situe) d’un lourd grondement félin.
A Angkor Wat (Wat signifie temple) c’est l’hallali !!
Les touristes, asiatiques pour la grande majorité, quittent leurs sourires permanents et profèrent des Hôô, ou des Niêêê désabusés en courant se réfugier à l’abri du temple.
Les couloirs ancestraux d’Angkor Wat ressemblent à un abri de fortune pour nippons et chinois humides qui s’y entassent. C’est bondé, c’est l’exode !
Et la chasse aux imperméables jetables…
Et c’est ainsi que vers 17 heures, nous rentrons, à vélo, vannés, les yeux fatigués mais émerveillés et chargés de nos 250 photos et de souvenirs immortels des ces lieux splendides.
Je crois que nous avons bien mérité une petite bière fraîche.
Et demain c’est repos. Enfin repos pour nos mollets car demain le prestige s’accoquine au luxe car nous partons visiter des temples en Tuk-tuk !
Et nous partons pour observer le lever du Soleil sur le Temple d’Angkor. Départ à 5h30.
Alors ?
Alors dodo !
Il est 5 heures, Siem Reap s’éveille ! Et nous essayons d’en faire autant.
Nous descendons pour trouver comme prévu notre chauffeur et son tuk-tuk.
Et tombons sur le gardien de nuit.
Devant nos yeux globuleux et l’expression orale et rocailleuse du mot exprimant l’absence de tuk-tuk : Tuuk-Tuuk… le gardien part en courant dans la guesthouse.
Apparait une minute plus tard, Hon un des chauffeurs de tuk-tuk de la guesthouse, boutonnant sa chemise d’un pas pressé. Il est dans le même état que nous mais bien plus digne.
Il sourit, s’excuse de n’avoir pas été prévenu par sa patronne et nous explique qu’il s’est pris une bonne muflée la veille au soir. Parce qu’en ce moment c’est la saison basse alors faut bien vivre…
Puis sort sa mob, va tapoter sur le genou du gars qui dort dans le tuk-tuk. Qui se réveille et se lève d’un coup, sourit et va se rendormir sur le tuk-tuk voisin.
Et nous voilà partis.
Le soleil à déjà commencé à se lever mais nous arrivons à Angkor Wat pour un spectacle qui vaut son pesant de cacahuètes.
Puis nous retournons à Bayon voir les 3 éléphants et le temple à côté.
Et rebelote, un policier nous arrête.
Excès de vitesse !?
Jolies photos !
le lieu s’y prête aussi!