Et nous voilà en route pour Siem Reap. La Route Nationale 6, la plus fréquentée du Cambodge …
Sur les côtés tout n’est que calme et détente méritée.
Alors que sur la route, le trafic ressemble à celui de Paris au mois d’août.
En plus cambodgien.
Nous roulons sur cette nationale 6, en bon état, sauf quand elle ne l’est pas, et c’est avec notre habituelle vigilance qu’évitant les nids de poule, les bus roulant à contresens et les autres dangers (cités dans cet article précis mais non exhaustif qui vous permettra d’en savoir plus sur les habitants des routes de ce doux pays) que nous parvenons à Siem Reap.
Siem Reap, est la ville la plus visitée du Cambodge, temples d’Angkor obligent. Et parfois même la seule visitée. Aussi c’est avec un peu d’appréhension que nous y déboulons. Nous imaginions une grosse ville touristique, où l’on se ferait harceler en permanence pour acheter tout un tas de choses…
Et ben non.
Siem Reap est une ville chouette à vivre. Certes, il est difficile d’ignorer la présence des vestiges Angkoriens, car tout s’appelle Angkor.
La bière déjà.
Une guest house sur deux, les restaurants, salons de massage, aéroport, hôpital, tuk-tuk, menus spécial western food et même le parc à quelques kilomètres de là où sont entassées des vieilles pierres…
Bref tout ce qui est possible. Sauf les chiens qui s’appellent, comme partout : « chien ».
Jouant à pile ou face avec notre vie nous tombons dans une guest house trop sympa et super pas chère qui s’appelle Yellow Guesthouse (et, vous l’aurez noté, pas Yellow Angkor Guesthouse).
Et passons la première journée à baguenauder dans la ville et ses environs.
En visitant avant tout l’hôpital populaire, pour aller voir un docteur urgentiste, qui m’entraîne dans une salle de consultation à l’écart des regards.
Car mon oreille s’est prise pour une jeune épousée juste défloré en tachant de sang mon oreiller d’une blancheur initialement virginale, et ce, nuitamment.
Il s’avère qu’un abcès du canal auditif à pété dans la nuit, ce qui clos la comparaison.
Le médecin me colle sous antibiotique, me fait une ordonnance et me demande 5$, dont l’hôpital ne verra sûrement pas la couleur.
Et que mon assurance ne remboursera pas non plus.
Puis nous avons transformé les jambes de mon Yéti d’épouse en douceur satinée.
Cela à pris du temps car n’étant pas vraiment habitué à faire ce genre de choses, bien que ce soit annoncé dans leurs prestations, le salon de beauté à du d’abord lui faire de la réflexologie de pieds (c’est redondant) le temps qu’un des employés courre chercher le matériel nécessaire.
Bref cela à duré presque une heure et demi, qui m’a permis de découvrir notre QG. Un bar, où la bière est donnée et qui passe des bons classiques de musique américaine des années 60 à 70.
Puis nous tentâmes d’obtenir un laissez-passer pour entrer avec nos mobs dans le parc d’Angkor.
Mais fume ! Nous expliqua avec gentillesse et compassion le policier que nous questionnâmes. C’est interdit aux étrangers, sauf à ceux qui travaillent ici.
Officiellement c’est parce que les jeunes étrangers conduisent comme des manches et qu’ils ont eu un accident en 1999.
Il y a aussi, ce qui est de bonne guerre, que cela permet un marché lucratif aux conducteurs de Tuk-tuk, nécessaires car mine de rien il y a plus d’une cinquantaine de kilomètres à faire si l’on fait le petit et le grand tour.
C’est du chinois ? Je vous éclaire. Les temples d’Angkor sont repartis un peu partout autour de Siem Reap, dans un rayon de presque 200 kilomètres. Ceux que l’on appelle généralement « les temples d’Angkor », les plus connus donc sont regroupés dans un joli parc boisé d’environ 400 km².
Dans ce joli parc boisé, il existe deux circuits. Le petit tour (20 km environ) permettant de visiter une petite dizaine de temples, et le grand tour (35 km) qui en comprend une demi-douzaine.
Pour les plus lents: en vert le grand tour, en rouge le petit tour.
Remarquez qu’il est permis de visiter tout cela à bicyclette si on veut. C’est quasiment tout plat.
Mais pour l’avoir testé en parcourant le petit tour c’est du sport. D’abord parce qu’à partir de 8h30 il fait plus de 35°, qu’ensuite généralement les vélos qui sont loués sont des vieilles carnes sans vitesses et qu’enfin le sport continue lors de l’ascension des vestiges de pierre.
Et encore nous sommes jeunes, beaux et en pleine forme. Imaginez un troupeau d’Américains.
Donc nos mobs n’entreront pas.
Nous oui.
En nous saignant au quatre veines car nous avons décidé de prendre le pass de trois jours qui représente (sacrée coïncidence !) notre budget global pour trois jours.
Pour votre information, futurs voyageurs au Cambodge et à Angkor : Il existe un pass d’un jour, un de trois jours et un d’une semaine.
Le premier soir, braves soldats, nous nous nourrîmes de quelques bières, de porc grillé délicieux acquis dans l’un de ces stands de rue qui feraient peur aux adeptes des produits pasteurisés, et sommes allés nous coucher tôt.
Car demain nous partons à 8h et qu’il s’agit d’être en forme pour pédaler !
Il est 8 heures du matin. Gaillards et comme toujours l’œil vif et pétillant, nous posons le pied sur l’accélérateur de nos basiques biclounes et descendons de plusieurs crans dans l’échelle sociale de la route. Derrière les mobs, tuk-tuks, et autres véhicules motorisés incluant les plus improbables.
Et c’est parti mon kiki. En route pour les vestiges.
Le thermomètre annonce 37°, on est bien.
Et le nez au vent nous roulons, une heure pour atteindre, en nage, le premier témoignage de la grandeur de la dynastie d’Angkor. Prasat Kravan, un tout petit temple, joli, qui nous fait cependant nous demander si la grandeur de la dynastie d’Angkor ne se serait pas un peu laissée aller.
Accueillis, par des femmes et des enfants proposant d’une voix nasale et chantante tout un tas de trucs, allant d’une bouteille d’eau à des T-shirts, des livres sur Angkor (dans toutes les langues), des cartes postales, voir de plus surprenants… pantalons… Nous avons bien rigolé.
Dans leur argumentaire de vente figurait le fait que – peut-être – nous aurions changé d’avis en revenant de notre visite. Pour les pantalons.
Puis nous repartons, sans pantalons, pour découvrir les autres temples présents sur notre route.
Certains en bon état, d’autres moins.
En hauteur, libérés de la jungle ou presque
Et nous comprenons mieux pourquoi tant de monde vient ici.
Ce que je ne comprends pas c’est pourquoi les français ont lâché ce pays.
La journée avance, nous sommes sur les rotules et avons besoin de faire le plein.
Un dej face à Bayon,…
…et nous repartons en direction d’Angkor Wat.
Quand tout à coup nous croisons un puis deux éléphants…
Et repartons sur cent mètres.
Quand tout à coup à la porte Sud du Bayon, nous sommes stoppés par un policier qui nous range sur le bas-côté.
Excès de vitesse !
Non, il se passe quelque chose…
Rendez-vous dans notre prochain épisode pour savoir à quelle sauce Chili nous allons être mangés!
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