Les soirées de Noël chez les Philippins et autres péripéties !

Mercredi 26 décembre.

Réveil matinal car il s’agit de trouver une place sur le bateau pour quitter notre paradis de Siquijor et rejoindre Bohol, à 3 heures de bateau (forcément) de là.

Seulement petit pépin, un Typhon passe aux Philippines… Oh un petit, alerte 1 sur 4 dans notre zone, 2 au nord, finalement 3 tués seulement.

Néanmoins, les  infos que nous avons à San Juan étant floues (comme souvent), nous essayons d’aller, avec Tahiti Bob dans le même cas que nous,  au Port de Siquijor voir si il n’y aurait pas quand même un bateau. Non. Peut-être. On ne sait pas. Faut voir. Repassez. Dans l’autre port de l’île, Larena, c’est plus simple il n’y a pas de guichet ouvert. Mais l’info qu’un bateau part le lendemain soir. Nous reviendrons acheter un biller demain du coup. Et en plus c’est moitié prix, alors !

Nous rentrons, il fait beau, on irait bien se baigner mais l’un des orteils de Claire ressemble à une knacki trop cuite, une petite plaie infectée.

Lors on glande, on dort, on boit des milk-shakes banane, on immortalise la beauté des lieux, et on se prépare pour la méga Christmas party de Lilian et César. Lilian, propriétaire du Lilian’s store, un sari-sari (supérette) et son mari gérant du Czar’s place où nous séjournons, font une soirée pour leurs employés, leur famille, des copains et les trois «guest » du Czar’s Place : Claire, Matt le rosbif de Corée, et ma pomme.

Nous y sommes convoqués tôt, ça devait être vers 17h30, mais nous avions envie d’un coucher de soleil…Siquijor….

…et d’une bière, ne sachant pas à quelle sauce nous allions être mangés (les naïfs!).

Aussi nous y pointons nous, accompagnés de Mia et de Tahiti Bob, une heure après.

Et c’est bien car malgré ça nous sommes pour ainsi dire les premiers, exception faite d’une jeune fille (ah non pardon une jeune femme, y’a aussi son fils de 3 ans, élevé pas très bien (alors qu’en général, ici ils ne mouftent pas)).

Donc arrivée un peu gênée, mais Liliane déboule et nous met à l’aise : go and grab some food !

Et nous mène dans sa cuisine.

Là ça fait peur.

Elle avait tué un cochon le matin même. Un petiot de 72 kilos, et préparé avec sa cuistote une vingtaine de plats pour 20 personnes chacun.

On croise les doigts pour que les autres arrivent, on prend nos assiettes remplies comme celle d’Obélix le jour du buffet final, pour se mettre sur la terrasse de la maison où il y a de l’air.

Le temps d’une limonade tiède, qui nous panique pour la suite de la soirée et Liliane fait sa mère juive : il faut qu’on se remplisse l’assiette à nouveau.

Polis, on y retourne.

Il s’est passé quelque chose.

Comment exactement je ne sais pas, nous n’avons rien vu, rien entendu.

Très bizarre…

La maison est pleine de gens.

Mais dans le genre pleine, pas pour de faux. Une centaine de personnes ont investi les lieux, aui nous Merry Christmasent à tour de bras, amicaux, curieux.

Un peu la sensation d’être un gladiateur lancé dans la fosse aux lions, mais avec des lions façon Ginette. Câlins.

Alors on salue, on se ressert à manger, obligés mais ce n’est pas une souffrance c’est super bon, on dit qu’on vient de France (sauf Tahiti Bob qui est rosbif), et on s’éclipse sur la terrasse. Bonne nouvelle on nous propose des bières.

Light d’abord, puis normales en vrai. Liliane vient papoter, nous présente Hans, un ami très homo et très Allemand et rit fort.

Et le sujet que je craignais débarque : Will you sing at the Karaoke ???

Les cons, on tousse, on répond maybe, on change de sujet. Mia qui est avec nous veut aller festoyer. Alors on la suit dans la grande cour de la maison.

Là un matériel de fou est en place : platine, projecteurs, stroboscope, enceintes de la taille d’un homme, Philippin certes mais quand même. Et de la musique, comme partout ailleurs : dure à l’oreille, mais tout le monde à un sourire d’une oreille à l’autre, alors c’est chouette.

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S’enchainent, dans le désordre : Karaoké

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Concours de Karaoké, avec prix à la clé (sacs de riz pour les trois premiers et lessive en prix de consolation). Tahiti Bob se lance, il gagnera un prix de consolation.

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Chant de Noël festif en TagalogUn chœur du State College de l’île qui chante super bien trois chants religieux et l’hymne national (ça nous fera une jolie bande son).

Les bouteilles de bière arrivent en flux continu. Et party time, musique à fond !!! Gang Nam Style et consorts sont de sortie.

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La pluie débarque, replis général à l’abri où tout le monde continue à danser. C’est fou !

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Et finalement c’est dans l’ordre! mon côté fils de polytechnichose qui veille.

Le chauffeur de césar est bourré, il danse.

L’employé municipal du cimetière aussi. Claire avec. La pluie s’arrête, ça repart, tout le monde repart sur la piste de danse, certains sur les balcons, dans l’escalier, dans la cuisine.

Débarque un monsieur-dame. Je discute avec Liliane, c’est son beauty-maker. Les Philippins sont moins bornés que nous avec les homos, le troisième sexe est accepté, comme les deux autres. On continue à boire, à danser, à s’émerveiller, tous le monde est content, personne ne reste dans son coin à bougonner.

C’est une orgie de danse et de joie !

Que nous quittons, vers minuit et demi, en scoot. La police ici n’est pas comme chez nous. Il suffit de dire : je ne savais pas monsieur et de parler d’autre chose.

Un peu comme Noiret dans Coup de torchon. Parait-il. Nous ne croisons personne sur les 500 mètres qui nous séparent de notre lit. A part un chien.

Et dormons, comme des bienheureux.

Jeudi 27 décembre

Le typhon d’hier ayant empêché tout bateau de partir et donc laissé des milliers de naufragés, nous voulons être à 9 heures pour l’ouverture du guichet pour être sûr de pouvoir partir, notre remontée sur l’île de Luçon étant déjà programmée comme étant un peu sportive.

8h30, nous y arrivons, le guichet est déjà ouvert – ah la fiabilité des informations Philippines ! (on à déjà abordé ce sujet? Si oui désolé, ça nous surprend chaque fois) – et une petite foule se presse.

Claire joue des coudes, atteint la préposée, qui lui dit qu’il n’y a plus de place en éco et qu’il ne reste plus que des places en touriste éco à 440 pesos.

Ok, c’est toujours deux fois moins cher que le bateau partant de l’autre port (Manu si tu es dans la salle…).

Elle en demande deux. La dame lui demande d’écrire son nom et qu’on l’appellera. On fume en attendant, et personne ne nous appelle, alors, profitant honteusement de sa taille, Claire se penche au dessus des locaux et parvient à nous obtenir deux places !

Ça c’est fait ! Notre bateau part ce soir à 7h pour une durée de 3 à 6 heures selon les informations. Ça sera 3 heures.

Et dans un gros bateau bizarre. Genre Roro, d’où déboule des foules de gens avec des foultitudes de choses : des paniers en osier, des grand-mères, des poulets, des fruits et légumes, des motos, des gens bien habillés, des pauvres… bref, une mini arche de Noé qui sent le mazout. Quand tout le monde est débarqué nous y grimpons.

Et cherchons nos places : 400 et 402. Oui cela n’a aucune importance, cependant cela nous a semblé judicieux de vous en informer.

Etrange, les sièges ont une drôle de forme. Ce n’en sont pas, en fait il n’y a que des couchettes.

Des rangées de lits superposés, séparés d’’une soixantaine de centimètres, juste de quoi passer. Les gens s’y installent, y sortent leur casse-croûte, jouent avec leurs enfants (une chiée de marmots dans ce pays, il y en à partout ! Mignons à croquer !), écoutent Bryan Adams ou Céline Dion, interpellent un vendeur d’œufs durs ou de Pili… bref un petit village qui ne s’endort pas.

Nous si parce que quand-même. Sieste avant de débarquer, un peu dans les choux à Talbigaran, à 22h30, sans endroit pour dormir…

Qu’à cela ne tienne, on est des bonhommes (ou bonshommes pour ceux qui préfèrent), dormons dans le terminal. Oh, pas très bien certes, mais comme ça on partira à la première heure pour Loboc, à une heure de là et on pourra se reposer.

Là haut dans les montagnes.

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