Ressuscitation Room

« Ressuscitation room »

C’est la pièce dont nous sommes sortis il y a quelques minutes.

Marchant, courbés comme deux petits vieux traînant lentement des pieds, sous un cagnard à faire griller une saucisse de porc.

Nous sommes épuisés, faibles, humiliés, mais vivants.

Que s’est-il passé pour en arriver là ?

Pour bien comprendre faisons un saut dans le passé de quelques jours…

Nous quittions Vang Vieng et ses merveilles pour monter plus au nord.
Ce faisant, nous croisons, M. Con.
Oh, jolis mécanismes du hasard d’un monde cocasse !

Et puis, fidèle à ses promesses, le Laos nous enchante par ses paysages disposés généreusement le long de la route nationale 13, en direction de la Chine.

Départ pour la Chine

Départ pour la Chine

Une route de vallées humides, de montées, de villages montagnards. Une route qui ne laisse pas de répit à nos yeux candides et amoureux des belles choses.

blog 2 petite maison dans la prairie

Blog 3 regard en arrière

Blog 4 Première vallée

L’étape d’aujourd’hui doit être un peu longue, un peu plus de 200 kilomètres.
Mais nous roulons pépères, parce que je ne sais pas si vous l’avez compris, mais c’est foutrement beau !

Nous doublons quelques camions n’arrivant pas à dépasser les 30 km/h sur ces routes abruptes.

Et nous passons des villages où les traces du modernisme se résument à l’arrivée de l’électricité il y a quelques années.

Blog 6 Sabaidiii

Puis subitement après une centaine de kilomètres de lacets à flanc de montagne, nous atteignons le sommet, à Sounkphoun.

Blog 7 Panorama de Souphon

Et là nous nous disons que c’est un bon choix pour faire une pause pour la nuit.

Non ?

Ce que nous faisons, dans ce petit bled pauvre et paumé, dont la population, très pauvre également, est accueillante, rigolarde et joue à la pétanque.

Blog 8 bis Souphon

Blog 9 pétanque

Une bonne nuit dans la fraîcheur des montagnes et repartons. Et notre départ crée une mélancolique tristesse dans les rues de Soukphoun…

Blog 11 l'enfant des montagnes

Toujours vers le nord.
Toujours sur la nationale 13.
Toujours des lacets, mais en grande partie de la descente cette fois-ci.
Toujours des visions enchanteresses.
Toujours des villageois souriants et accueillants.
Toujours des soupirs d’extase s’échappant involontairement de nos poumons gavés d’air pur de la montagne.

Blog 10 la route vers LP

Et petit bonus « Tour de France » , une descente en roue libre d’un peu plus de 25 kilomètres d’affilés.
L’intérêt ?

Economie d’essence, préservation de l’environnement, souvenir d’enfance de course à vélo de la descente de Boulancourt et le vent dans les oreilles, sans moteur qui rappelle la joie d’un vol en planeur.

Pour arriver finalement à notre objectif.

Je sui la ville merveille d’histoire et d’architecture du Laos.

Je me trrouve au bord du Mékong et de la rivière Nam Khan.

Je suis classée au patrimoine mondial de l’Unesco, et suis l’ancienne capitale Royaume du Laos.

Je suis, je suis … Luang Prabang.
C’est une ville trop mimi, sans rapport avec toutes celles que nous avons vues jusque là.

Et bien sûr blindée de touristes.
Alors nous découvrons la ville, nous explorons, nous dînons.

Blog LP 1

BLOG LP 2

Le lendemain, en mission pour le seigneur, nous visitons deux programmes de bénévolat.

Blog éléphant

Blog Volontariat

et à notre retour: patatras !

Si vous me permettez.

Nous sommes samedi dernier.

La fièvre me gagne vers 16h, mes jambes s’affaissent sous moi, mais néanmoins mues par je ne sais pas quel reliquat d’énergie, m’entraînent en urgence vers les toilettes.

Un tournis s’empare de moi et je me traîne comme je peux vers notre lit où je m’écrase, dominé, vaincu par cet enfoiré de buffet pour touriste du marché de nuit.

Claire me suivra quelques heures à peine plus tard.

Victimes tous deux, pour célébrer de façon tonitruante nos sept mois de voyage en Asie, d’une méga Tourista !

Quels couillons ! Nous avons toujours évité les restaus à tourisme de masse.

Nous savons que c’est là, et non dans les bouges infâmes, que le risque est quasi omniprésent. Et comme de jolis abrutis, nous y sommes tombés le nez le premier et le sourire aux lèvres.
Et voilà, presque trois jours cloués au lit et aux toilettes, à combattre la fièvre, et les douleurs abdominales à coup d’eau.

Avec un temps de station debout et chancelant de 4 minutes au plus intense de l’effort.

Lundi en début d’aprèm enfin nous avons trouvé la force d’aller à l’hôpital provincial à 3 kilomètres de là.
Une auscultation, quelques médocs, et nous voilà au début de ce récit poétique et tragique, qui confirmera, et c’est de bonne guerre que quand on est con, on est con !

Bises, nous retournons nous coucher ! La vie reprendra (lentement) ses droits demain, mardi 9 juillet 2013.

Une réponse à “Ressuscitation Room

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