Des agents en t-shirt, un nouveau pays et deux princesses arabes

Reprenons…

Cette journée ne vous intéressera pas. 220 kilomètres de route sans intérêt majeur, et nous revoilà dans notre chambre d’hôtel d’Haridwar, où nous ferons étape avant de foncer vers le Népal.

Haridwar, fidèle à elle-même avec ses habitants gentils, et ses fêtes religieuses en permanence. Souvenez-vous nous en sommes partis après une grosse chouille célébrant l’anniv’ de Krishna. Et ce soir là c’est une fête avec fanfares et chars étincelants sillonnant les ruelles de la ville. Une fête pour un Dieu secondaire (ils en ont plusieurs millions rappelez-vous) issu de Brahma.

Blog Fanfare Blog char 1 Blog char 2

C’est pas tout ça de déconner avec des Indiens, le Népal nous attends, alors, rendons-nous-y.

La frontière est à moins de 300 kilomètres à l’est, il nous faudra trois jours pour y arriver.

Les raisons ?

Le trafic dense,

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les routes en sale état surplombées par un nuage de poussière (voyez le résultat !),

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un visa 30 jours ne nous permettant pas d’y entrer avant le 8 octobre.

Et une crevaison subite, entre deux villages sous un soleil radieux et étouffant.

blog-une-crevaison

Résultat, il a fallu pousser.

Et détacher tous les sacs pour alléger la bête. Le village étant quand-même à environ deux kilomètre.

Ainsi, Claire fera garde des sacs sur le bord du petit chemin pittoresque pendant que je pousse.

Voyez la joie de l'homme qui va pousser 200 kilos avec une pneu à plat sur un faux-plat de plus de 2 kilomètres

Voyez la joie de l’homme qui va pousser 200 kilos avec un pneu à plat sur un faux-plat de plus de 2 kilomètres

A la moitié du trajet un indien à moto s’arrête : « qu’est-ce que tu fous ? » me dit-il avec les mains.

« J’ai crevé et je pousse jusqu’au bled » lui réponds-je avec les mains.

Ensuite il a tenté d’exprimer autre chose et malgré ma patience et ma vivacité d’esprit remarquable l’échange s’est arrêté. Alors il est reparti, tandis que je me remettais à pester bien que son intervention m’eut permis de reprendre des forces.

Et là, la magie indienne à opéré !

Cette pute de Rajesh a sorti ses ailes et s’est envolée vers un réparateur après m’avoir sorti de son chapeau une bonne bière fraîche.

Comment ça n’est pas possible ????

Une moto n’a pas d’ailes ? Ni de frigo pour les bières ?

Vous êtes décidément futés comme des renards, car en effet la magie indienne à opéré, mais d’une autre façon.

L’indien à moto de précédemment réapparaît.

Avec deux acolytes, dont un mécano de pneus muni de son attirail de réparation.

Quelques échanges de mots polis avec les mains plus tard, celui que je nommerai « notre sauveur du 6 octobre » me fait signe de monter sur sa moto pour aller rejoindre celle qui attendait depuis trop longtemps à plusieurs centaines de mètres de là.

Oui vous êtes vraiment super malins comme des renards, car il s’agit bien de ma douce et tendre épouse.

Nous fumons un clope tous les trois en échangeant quelques signes de mains, jusqu’à ce que notre ami Bernardo (pour ceux qui ne sont pas vraiment malins comme des renards ,il s’agit de notre sauveur du 6 octobre ; le copain de Zorro(Renard en espagnol)) reçoive un coup de fil de son copain (pas le mécano, l’autre, resté avec le mécano) l’informant que Rajesh (réparé, donc ayant récupéré sa masculinité) est prêt.

Aussitôt nous repartons sur sa moto. Sauf Claire qui garde les sacs vous l’aurez compris avec ces cerveaux aux QI élevés que vous avez.

Pour information, une réparation de chambre à air au milieu de rien vaut quand-même une petite fortune, 100 roupies (soit 1,20€) et trois clopes mentholées.

Je retourne récupérer les sacs et ma gonzesse et nous pouvons reprendre la route.

Cela sera l’occasion de tester deux hôtels, le premier en bord de nationale, très sympa avec des bières et de la viande au menu. Et de la viande pour de vrai dans leurs cuisine ce qui est assez surprenant pour être noté.

Le second, au bord de la nationale, sans alcool, sans viande, un room service dans la chambre et des employés zélés tapant à la porte à 6h, 7h, 8h et 9h du matin pour savoir si on a besoin de quelque chose à part dormir.

Deux hôtels un peu pouilleux, qui n’ont vraiment d’intérêt que d’être nos derniers hôtels indiens.

8 Octobre 2013, nous arrivons à la frontière Indo-Népalaise de Banbasa-Mahendra Nagar.

Déjà, il faut la trouver.

Un chemin de terre puis des canards.

Les canards sont les meilleurs amis de l'homme, pensez-y.

Les canards sont les meilleurs amis de l’homme, pensez-y.

Une barrière fermée qu’un garde nous ouvre.

Une balade au bord de l’eau pendant que les taxis locaux transportent des candidats au passage de frontière.

Les taxis frontaliers

Les taxis frontaliers

La traversée d’un cours d’eau sur la passerelle d’un barrage hydraulique.

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Une autre barrière fermée qu’un employé municipal nous ouvre tandis que de l’autre côté une foule hétéroclite attend l’ouverture de cette même barrière, mais devra attendre un peu plus longtemps.

Nous, avons le droit de passer, les locaux attendent les ouvertures de portes à horaires fixes, toute les heures.

Nous avons le droit de passer, les locaux attendent les ouvertures de portes à horaires fixes, toute les heures.

L’immigration Indienne est difficile à trouver. Deux gars glandent, sous un auvent de pierre, sans uniformes. Ce sont les officiers d’immigration. Ils prennent nos passeports et leur temps.

30 minutes plus tard, nos passeports tamponnés nous sont rendus.

Blog-la-frontière-indienne

Un gros Namasté à l’Inde et direction le poste d’immigration Népalais.

Lui non plus n’est pas facile à trouver, mais les yeux de larynx de Claire ne laissent rien passer.

Bienvenu au Népal, c'est détendu et désert

Bienvenu au Népal, c’est détendu et désert

Là aussi nous sommes accueillis par deux hommes en t-shirt. Cela coûte 40$ par tête, et nous voilà munis de 30 jours de Népal !

Quelques dizaines de mètres plus loin, un militaire urbain, qui après nous avoir demandé si nos visas ont bien été appliqués sur nos passeports, nous envoie vers les douanes.

Rapport à la moto et à des taxes de route à acquitter. Nous avions lu partout sur tous les forums que personne ne prenait au sérieux cette taxe et que personne ne vérifiait qu’elle fut bien payée.

Néanmoins, consciencieux, nous la réglons et partons guillerets à la découverte de cette nouvelle contrée, qui semble t’il vaudrait le détour.

La road taxe est réglée, partons découvrir

La road taxe est réglée, partons découvrir

On vous le dira à l’occasion.

Et coup de bol l’occasion se présentera bientôt, dans le genre à la fin de cet article.

Mais voilà déjà un aperçu.

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Pour fêter notre arrivée au Népal, nous nous arrêtons à Mahendra Nagar, la ville frontalière et choisissons, comme des milliardaires que nous sommes, l’hôtel le plus luxueux de la ville. Car oui, ici, en dehors des coins touristiques, on peut se le permettre !

Nous y passerons une journée à faire laver nos effets personnels malmenés par les routes poussiéreuses et polluée, à nous reposer et à prendre la température (au sens propre et figuré) de ce pays, et à faire nos princesses arabes en prenant nos repas dans la chambre.

Il fait chaud, mais surtout il ya quelque chose d’étrange. Difficile à définir à première vue, plus une sensation.

Quelque chose dans l’air ?

Non pas vraiment. Mais une surprenante impression, de respirer, de calme, d’espace.

Il nous faudra plusieurs heures (parce qu’on est malins mais pas très vifs) pour comprendre l’évidence : nous ne sommes plus en Inde !

Finies les routes surpeuplés, le milliard et quart d’habitants à disparu.

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Finis les attroupements de dizaine d’indiens à chaque fois que nous arrêtons pour demander notre chemin.

Finis les embouteillages absurdes dans les endroits supposément déserts.

Le Népal semble sous-peuplé en comparaison de son voisin gigantesque

Et ce n’est pas mentir que de dire que cela fait un bien fou.

D’autant que l’accueil est adorable, les sourires sont omniprésents, les gens communiquent et proposent leur aide, même juste au cas où l’on ait besoin d’eux un jour à venir.

Bref sérénité et opulence.

Mais vous nous connaissez, et nous ne sommes pas venus au Népal pour faire nos poules « Mac deluxe » dans un bourg .

Non, ce qu’il nous faut ici c’et de l’air, de l’aventure et visiter l’une des nombreuses réserves qui peuple ce doux pays parce que nous aimons les animaux, même non cuits.

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Alors après s’être mis de l’eau de Cologne derrière les oreilles pour finaliser notre retour dans l’espèce humaine, nous repartons en direction du Bardia National Park, à environ 150 kilomètres à l’ouest .

Et, mes Dieux (oui nous sommes devenus œcuméniques à force), le Népal, c’est joli.

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